SEIJI YOKOYAMA

Yoshifumi Hatano, producteur de la série pour la Tôei Dôga, entamait son commentaire dans le livret du premier CD des musiques en ces termes : "Les musiciens sont des magiciens !". Masami Kurumada lui-même, étant appelé à donner son avis sur l'adaptation animée de son oeuvre, ne tarissait pas d'éloges concernant la "beauté des dessins de maître Araki et les musiques sublimes de maître Yokoyama". Le succès de Saint Seiya, c'est aussi ces merveilleuses BGM ( Back Ground Music, musiques de fond) qui jalonnent l'anime. En effet, qui n'aime pas Saint Seiya rien que pour son support musical ? Ce dernier a fait l'objet d'un traitement tout à fait particulier et contribue largement au succès d'estime de la série.

N.B. : Les liens hypertextes des oeuvres de Yokoyama mènent au site Sentrack de mon ami Gerald Ory, qui comporte entre autres une très bonne section consacrée au compositeur avec des extraits musicaux à souhait (assez courts malheureusement) !

Sa Carrière

Né un 17 mars 1935 à Hiroshima, très tôt attiré par la musique, le jeune Seiji se destine à être compositeur. Il quitte donc sa famille pour Tôkyô et s'inscrit au Conservatoire National de Musique, où il suit les cours de la filière "direction d'orchestre", seule option envisageable pour celui qui ne savait alors jouer d'aucun instrument de musique ! Il obtient son diplôme en 57, s'installe dans la capitale et se lançe plein d'espoirs dans la profession. Seiji Yokoyama à la direction d'orchestre lors de répétions

Il débute réellement l'année suivante avec la bande-son d'un film intitulé Yoru Ha Ore no Monoda, sortis en salle le 13 juillet 58. Mais ce n'est que trois ans plus tard qu'il poursuit son parcours avec un autre film, Kaikyô Chi Ni Sonuru (sortis en salles le 1er octobre 61) et la série Monoshiri Hakase sur NHK. Il y eut plusieurs saga à cette série dans les années 60 et Yokoyama n'aurait composé la bande-son que pour une seule d'entre-elles. Et sa datation n'est qu'aproximative (Entre 61 et 68). Courant 68 il compose pour deux films, Kenshô et Ojiichanga Kaizoku Dattakoro. En 69, on le retrouve en train de réaliser les arrangements des musiques de Tottoko, une petite série sans envergure, mais aussi sur Wonder-kun no hatsu yume uchû ryôkô (Le premier rêve de Wonder-kun, le voyage intersidéral), un court-métrage ou téléfilm d'animation (ce que les japonais appelent un "Special Program") de 20 minutes, d'après le grand Osamu Tezuka, puis sur la série Taitoru Kashu Sakushi. Il réalise ensuite les musiques de Koori no kuni no Misuke (Misuke du pays des glaces, 1970) et Minami e itta Misuke (Misuke s'en và vers le sud, 1971), deux courts-métrages de 15 minutes chacuns environ, toujours tirées de l'imagination d' Osamu Tezuka.

De 72 à 74, il réalise les arrangements sur deux chansons de la série Kagaku Shinobu monotai Gatchaman (La bataille des planètes en VF, 105 épisodes, 72-74), les musiques d'un feuilleton radio pour NHK-radio (Ohanashi detekoi), les arrangements de Kanta Kanarido (72), une chanson populaire, les musiques de Kakikukeko Kakikukeko (73), un autre programme de NHK-radio qui remporta le "Prix international du meilleur programme éducatif" et également le "Prix du Ministère de l' Education japonais", les musiques de Ginga terebi shôsetsu ikite ai shite - Takamura Kôtarô (73), un documentaire pour NHK-TV cette fois, et enfin les musiques de fond, les musiques des génériques de début, de fin et d'une Image Song de la très sympathique série Konchû monogatari shin-minashigo Hutchy (Les nouvelles aventures de l'insecte Hutchy, 74, 26 épisodes), série apparue en France sous le nom Hacou l'abeille, et à laquelle participait déjà Takao Koyama.

Puis, pendant trois ans, le maître semble se concentrer davantage sur des compositions personnelles (Yokoyama a également composé et / ou arrangé un grand nombre de "Folksongs", des chansons populaires ou d' écoles !). On le retrouve en 77 sur Chôgattai majutsu Robo Gingaizer, une série de 26 épisodes relativement populaire au Japon, dont il a composé les musiques de fond ainsi que les musiques des génériques de début et de fin. J'ai pu par exemple trouver une compilation japonaise de BGM consacrée aux grandes séries de Robot, et on y retrouve quelques morceaux du futurs compositeurs de Saint Seiya. De 78 à 79, il compose pour Kyôryû-Sentai Koseidon, une série Sentai (Une série "Live", à la Bioman et compagnie) classique de 52 épisodes.

Puis on trouve l'oeuvre sans doute la moins "obscure" à nos yeux dans tout ce que je vous ai déjà cité, Uchû kaizoku Captain Harlock (Capitaine Harlock, le pirate de l'espace - 42 épisodes, 78 à 79, série à laquelle participa également le décorateur de Saint Seiya, Tadao Kubota), dont il composa non seulement les BGM (sublimes !) mais aussi les arrangements de toutes les chansons, y compris d'une Image song et de l'opening et de l'ending. Une série de composition pour la magnifique série de Matsumoto dont ne pourrons malheureusement pas profiter les français puisque le duo Eric Charden - Didier Barbelivien ont été chargés de re-écrire toutes les musiques ! C'est également à cette époque qu'il créé les musiques d'un feuilleton radio basé sur l'oeuvre de Leiji Matsumoto, Space Fantasy Emeraldas, et sur lequel Kazuko Kawashima interpretait déjà la mélopée du "Emeraldas no Thema", le thème d' Emeraldas, thème principal de la composition. Il termine l'année 79 avec les BGM pour Honô no chôjin Megaloman (Le super héros ardent Megaloman, 31 épisodes), une autre série Live, ressemblant assez fort au classique du genre, Ultraman.

C'est en 1980 que Yokoyama traçe sa voie vers Saint Seiya. Engagé par la Tôei pour composer les BGM ainsi que les musiques du générique de fin du TV special Yami no teiô kyûketsuki Dracula (Le vampire Dracula, empereur des ténèbres), un téléfilm produit par Yoshifumi Hatano, futur producteur de Saint Seiya pour la Tôei Dôga, lequel repère très vite chez le compositeur les marques d'un talent inouï qui ne demande qu'à être exploité correctement ! La choriste Kazuko Kawashima travaillait également avec lui sur cette oeuvre. La même année, il compose pour l' Image Album de Kaze to ki no uta, sur lequel on peut entendre la voix sublime de Kazuko Kawashima, une nouvelle fois.

S'en suit semble t-il une nouvelle petite période d'interruption (peut-être consacrée aux multiples arrangements de chansons, de "Volkslied" ou de groupe qu'il réalisera tout au long de sa carrière), enterrinée en 82 avec les BGM pour Furôkumo (Egalement listé Haguregumo, "Nuage errant", long métrage de 91 minutes pour la Tôei, produit par Satonori Imada, le célèbre et futur producteur de Saint Seiya.), ou les (longues !) aventures d'un samouraï par Jôji Akiyama. L'année 82 inaugure d'ailleurs une phase de grande fertilité artistique, au cours de laquelle il compose les musiques pour Yasei yo eien nare ! Korega kitakitsune da (Un film de la Nippon TV qui reçut le "Prix du cabinet du Premier Ministre" dans le cadre d'un programme de protection de la nature et des animaux), Future War 198X (Long métrage de 125 minutes, sur lequel travailleront aussi Tomoharu Katsumata [réalisation], Isao Hatano [Effets sonores] et Yasuhiro Yoshikawa [montage], trois des futurs pilliers du staff de Saint Seiya), et dessiné par Masami Suda (futur designer de Hokuto no Ken), oeuvre à laquelle participera également Kazuko Kawashima, Shônen Miyamoto Musashi wanpakuni to ryû (Téléfilm historique de la Tôei Dôga, édité chez Life Work), Saikon ryokô satsujin jiken ~ Izumo De Shin Da Onna (Téléfilm, 82), Kikôkantai Dairaga XV (Série de 56 épisodes, 82-83, compositions et arrangements des BGM, des génériques de début et de fin, et trois image songs. Kazuko Kawashima est encore présente), Shônen to sakura (Le garçon et le cerisier), Aoi umi to shônen (L'océan bleu et le garçon), Otsuki sama to ôji (Monsieur Otsuki et le prince), trois OAV sortis en 83 par l'éditeur Shinano Kikaku et enfin Azusa 3 gô-satsujinjiken Kyôto- Shinshû Konzen Kuizu Ryokô no Wana (TV Drama, 83).

Andromeda Harmonic Orchestra
L' Andromeda Harmonic Orchestra en répétition sur des musiques écrites pour le chapitre Poseïdon.
Ensuite, il compose pour Bijutsu Special - Kokyû baku monoin, un documentaire artistique de la Nippon TV en 84, le film Yukiguni no ôji-sama (Le prince du pays enneigé, sortis le 21 Décembre 85), Gô-Q Chôji Ikkiman (Série de 37 épisodes en 86), Phoenix wa yôni habataku (Le phoenix s'envole vers la clarté solaire, un programme de la radio Asahi Hôsô, qui remporta le "Prix de l'encouragement" au festival des arts), Isaron Densetsu (86), un Image album sur lequel on peut entendre des mélopées de Kazuko Kawashima, et enfin Saint Seiya évidement, son chef-d'oeuvre, (86-89), qui lui vaudra deux très beaux prix : le Prix "JASRAC" [Sorte de disque d'or octroyé par la Japanese Society for Rights of Authors, Composers and Publishers. Voici une liste des vainqueurs de ce prix], et le "Prix international de la composition pour une série télévisée" !

Durant la période de diffusion des CDZ, Yokoyama trouve également le temps de composer pour d' autres oeuvres, l'OAV Xanadu Dragon Slayer Densetsu (88), la série Chôjinki Metalder (Super Cyborg Metalder, 39 épisodes, 87-88),... On le retrouve lors de sa collaboration avec Harumi Ibe sur la cinquième saison (88) du téléfilm historique fleuve (débuté en 70 !) Toyama no Kinsan. Il travaille par la suite sur Tokkei Winspector (49 épisodes, 90-91), Yonhiki no yôjinbô (Les quatres protecteurs dévoués, 90), un téléfilm "Special Series" sur Asahi TV, puis il entame des compositions pour quatres "Super Wide Drama", une autre série de téléfilms, de trois heures chacuns, consacrés à des personnages historiques (Miyamoto Musashi en 90, Oda Nobunaga en 94, Sorekara no Musashi en 96 et Akoo Rôshi en 99).

En 90, il composera également les musiques de Pinnochio, un spectacle auréolé d'un certain succès à l'époque. Il poursuit sa participation à la série d' OAV de l'éditeur Shikano Kikaku, comme avec Shika to kanta (91) et Taiheiyô wo wataruhashi (Le pont traversant l' Océan Pacifique, 92).

Puis, on le retrouve inscrit au générique de Tobenai Hotaru (La luciole qui ne savait pas voler, 90), court-métrage de 18 minutes, réalisé par Susumu Ishizaki, réalisateur sur Saint Seiya, et qui remporta le "Grand Prix au Festival de l'éducation" organisé par la Tôei Dôga. Il poursuit sa carrière avec Magical Taruruto-kun (87 épisodes, 90-92), l'adaptation du manga de Tatsuya Egawa, sur laquelle ont travaillés une série de membres de la grande famille Saint Seiya comme Yoshifumi Hatano (producteur), Yoshiyuki Suga (scénariste), Shigeyasu Yamauchi (Series-director, réalisateur) et Kazuhito Kikuchi (réalisateur). Outre les BGM de cette série, Yokoyama composera également les musiques de deux image songs. En plein milieu de la diffusion de cette série, il accepte de composer pour Yanagyû geichô - Special series, un documentaire historique diffusé en 90 sur Nippon TV, un téléfilm de Fuji TV, Shô hime shichi henka (Les 7 métamorphoses de la princesse Shô, 91), Tokugawaieyasu (91), un documentaire sur un personnage historique pour Asahi TV et Shika to Kanta, un OAV de 30 minutes de la Shinano (91).

En 92, il collabore à plusieurs projets, dont deux documentaires artistique pour la Nippon TV, Vatican kyûden Sixtine reihaidô shufuku kinen Roma e no michi et Vatican kyûden Sixtine reihaidô shufuku kinen - Michel-Angelo fukkatsu, puis le film Magical Taruruto-kun suki-suki tako yakii (BGM et musiques de l'ending), le premier volet de la trilogie des films Sangokushi, Sangokushi ~ daiichibu Eiyu Tachino yoake, trilogie à laquelle auront participés Tomoharu Katsumata (Production, supervisation et réalisation), Tadao Kubota (décors) et Isao Hatano (Effets sonores), trois anciens du staff de Saint Seiya, vous l'aurez compris.

En 93, il enchaîne avec Go-kinzô yaburi (Documentaire pour la Fuji TV, 93), Date Masamune (Téléfilm sur un personnage historique sur Asahi TV, 93), les deux derniers volets de Sangokushi, Sangokushi chôko moyu (93) et Sangokushi Harukanaru daichi kanketsu-hen (Sangokushi - La grande terre éloignée - Chapitre de conclusion, 94) et termine l'année avec Fushitaka ( Nippon TV) et Dai chûshingura (Téléfilm sur un personnage historique pour la TBS). A noter que la trilogie Sangokushi à été doublement primée (dont un prix culturel). Fort de son succès d'avec Pinnochio, il composera pour un nouveau spectacle, Oz no Mahôtsukai (Le magicien d'Oz).

Seiji Yokoyama, que l'on croyait être devenu complètement inactif après 94, entame l'année 95 par une série Sentai, un genre auquel il semble être habitué, à en voir sa discographie. Je veux bien sûr parler de Chôriki-Sentai Oranger (48 épisodes, 95-96, Asahi TV) et le film Chôriki-Sentai Oranger ! Si la série elle-même est dans le genre Sentai pur jus, les musiques (sur lesquelles on entend souvent les mélopées sublimes de Kazuko Kawashima !) procèdent de la même émotion que celle qui illumina Saint Seiya quelques années auparavant. La même année, il entame les compositions pour le premier opus de Ningen Kakumei, une série d'OAV (14 !) et Drama (102 CD !) fleuves qui l'occuperont une grande partie du temps dès à présent (extraits du CD n°99). Il termine 95 avec Anime sekai no dôwa, une série de la Fuji TV issu de la collaboration entre la Tôei et la chaîne italienne Rete TV, diffusée en France sous le titre "Les contes les plus célèbres". Un échec complet paraît-il, les musiques étant elles-mêmes loin d'être digne du talent de Yokoyama. De 96 à 2000, Yokoyama poursuit ses compositions de BGM pour la collection d' OAV de Shinano, avec Futari no ôji-sama (Les deux princes, 96), Bokutachi no Peace River (98), Himalaya no hikari no ôkoku (99), Sango no umi to ôji (La mer de Sango et le Prince, 2000), et Daisôgen to hakuba (La grande prairie et le cheval blanc, 2000). On le retrouve dans le paysage radiophonique nippon, avec Hiroshima no kurai jûjika (La croix noire d' Hiroshima, 2000, Chûgoku hôsô Radio), un programme qui remporta le "Prix Heisei (de l'empereur) de la culture, civilisation, arts et techniques" ! 2001 s'avère également être une année faste avec plusieurs travaux tels que Yamamura Misa Suspence ~ Kyoto Miss Eiga-mura satsujin jiken ~, un TV Drama diffusé en mars, Sabaku no Kuni no Oo Onna Sama, un OAV sortit en mars également...

 

 

Yokoyama sur Saint Seiya

C'est peut-être sur Saint Seiya que le véritable "style Yokoyama" prendra définitivement forme. Ce même style qui, et c'est plus qu'évident, va évoluer et se bonifier tout au long des 114 épisodes et des quatres films, avec pour aboutissement le CD image album Hadès, sortit en 1990. De nouveaux instruments se greffent au fur et à mesure à l'orchestre, avec un résultat aussi beau qu'inattendu.

Le charme agit dès la partie du Sanctuaire, mêlant musiques d'action entraînantes et musiques larmoyantes d'une émouvante beauté. Le Thème d'Athéna ou encore le Mother Complex (comme indiqué sur la fiche d'enregistrement incluse dans le troisème CD), pour ne citer que ces deux exemples... Mais il y en a beaucoup d'autres ! Pour beaucoup, il s'agit de la meilleure période. Mais sur ce point, les avis divergent. Un nouveau palier est franchit avec le film Asgard dont les choeurs et musiques slaves ont fait rêver les foules ! La série Asgard arrive dans la foulée, reprennant les thèmes du film pilote avec de nouvelles musiques toutes aussi réussies les unes que les autres (comme la musique, assez méconnue, entendue à la mort d'Hagen) et on assiste par la même occasion à l'introduction plus que remarquée de l'harmonica et de l'accordéon dans le répertoire du compositeur. La partie Poseïdon, bien qu'ayant déçu au niveau scenario, n'a pas déçu au niveau musical. Cette fois, c'est l'utilisation sublimée de la mandoline (déjà entendue dans le splendide film Abel) qui touche les esprits...

Yokoyama "touche" à tous les instruments possibles et imaginables (classiques, à cordes, à vent, cuivres mais aussi de la guitare électrique), avec le résultat atypique que l'on connaît !

Andromeda Harmonic Orchestra
Toujours l'Andromeda Harmonic orchestra en répétion, avec le Mandoline Club de Tôkyô, pour les BGM de Poseïdon.

Kazuko Kawashima

On ne peut parler du "Style Yokoyama" sans évoquer ces mélopées larmoyantes, d'une beauté sans égale, fredonnées par Kazuko Kawashima, laquelle les signa toutes du sublime timbre de sa voix.

Peu de gens savent que la choriste attitrée du compositeur (elle a fréquenté tout comme lui le Conservatoire National de Musique) à débuté en tant que chanteuse (et non Skat ) ! Je vais vous citer ici quelques oeuvres représentatives... Elle participa à de nombreux génériques d'émission télé, elle chanta par exemple les génériques de l'émission Minna no Uta (71 à 81) ! On trouve la trace de ce qui fut peut-être sa première véritable participation à un anime dans UFO senshi Daiaporon (26 épisodes, 76), dont elle signe une Image Song. Le reste s'enchaîne assez vite. Elle signe des mélopées sur Arrow Emblem Grand Prix no taka (77), deux chansons pour Perin monogatari (50 épisodes, 78), des mélopées pour la série Uchû senkan Yamato et le film Uchû senkan Yamato ~ Arrivederci Yamato (78), deux chansons pour Akage no Anne (50 épisodes, 79), elle collabore aux musiques de Kentarô Haneda, sur Uchû senshi Baldios (31 épisodes, 80-81), elle chante pour la série Maetelinck no aoi tori TylTylMytyl no bôken ryôkô (26 épisodes, 80, avec l'aide du Columbia yurikagokai, série apparue en France sous le titre de L'Oiseau Bleu) et le film Sayonara ginga tetsudô - Andromeda shûjaku eki (81), l'un des films de Galaxy Express d'après l'oeuvre du génial Leiji Matsumoto. Elle chante également une chanson pour la série Tiger Mask nisei (La suite de la célèbre série de catch, 33 épisodes, 81-82), à laquelle participait Tomoharu Katsumata. 82-83 est une phase d'activité intense, avec quelques mélopées et deux chansons dont le générique de fin pour Kikôkantai Dairaga XV (56 épisodes, série dont les BGM et génériques ont été signés Yokoyama, rappelez-vous), sur Uchû keiji Gavan (X-Or chez nous, 44 épisodes) elle fait les choeurs sur deux chansons interprêtées par Harry Kimura, et enfin le film Uchû senkan Yamato kanketsu hen (83, sur lequel elle effectue un Skat sur une chanson de Isao Sasaki, le générique de fin, mais également quelques mélopées). De 86 à 89, sa glorieuse participation à Saint Seiya la consacre aux yeux de tous ! Durant la diffusion de la série culte de Kurumada, elle chante une chanson pour l' OAV Good Morning Altea (87). Dix ans plus tard, après Oranger et consorts, elle chante une Image song pour l'un des six OAV de Fushigi Yûgi dainibu (97-98), puis elle participe à la BO du film June Bride en 98. En 99, on a pu la voir à un concert en l'honneur des oeuvres de Leiji Matsumoto !

Direction musicale

Hiroshi Kumagai A noter que lors de l'enregistrement des musiques du film Shinku no shônen densetsu (Abel), c'est le grand chef d'orchestre Hiroshi Kumagai qui a dirigé l' Andromeda Harmonic Orchestra. Renommé, Kumagai a dirigé les enregistrements de pas mal de compositions destinées aux animes, telles que celles de l'album Uchû kaizoku Captain Harlock Symphonic Suite (musiques de Yokoyama), du film Waga Seishun no Arcadia (Arcadia de ma jeunesse, musiques de Toshiyuki Kimori) et Future War 198X (Seiji Yokoyama) en 82, de Gundam F-91, des Symphonic Suites de Chôjinki Metalder (musiques encore de Yokoyama donc) et plus récemment Mononoke Hime, sur des musiques de Joe Hisaishi.

L'envers du décor musical

Yoshifumi Hatano, producteur pour la Toei Dôga

"Les musiciens sont des magiciens ! Vous ne le ressentez pas ainsi ? Pourtant cette sensation est forte chez les gens comme moi, nul en musique…
Et donc, lorsque l'on se retrouve en face d'un musicien qui nous offre un magnifique monde musical, nous sommes excités comme lorsque nous voyons un magicien tirer une colombe de son chapeau. Bien entendu, ce genre d'émotions n'est pas limité au monde de la musique et se retrouve dans les mondes du dessin ou de la littérature mais…
En commençant à élaborer Saint Seiya, la première chose qui m'est venue à l'esprit fut le projet "Seiji Yokoyama à la musique". J'ai pu imaginer cela sans hésitation grâce à la fantastique musique du téléfilm animé
Yami no teiô kyûketsuki Dracula (L'empereur des Ténèbres, Dracula) où je collaborais pour la première fois avec Seiji Yokoyama.
Je pense que peu de monde est au courant mais la musique de ce Dracula, diffusé en été 1980, était de première classe. Sa musique style baroque répartie en thèmes, de celui de Dracula à celui de sa maîtresse Domini, en passant par celui de leur fils Ienas est l'un des rares points marquant de ma longue carrière dans l'animation. Non seulement le dynamisme contrasté d'un fin côté "pré-Bach" correspondait parfaitement à Dracula, mais la qualité musicale était très élevée. Si vous en avez l'occasion, jetez y un coup d'œil !
Heureusement, le responsable de la Columbia était encore le directeur (Hiroshi) Kimura et le tandem "Yokoyama/Saint Seiya" a pu naître assez facilement. (c'est une anecdote mais l'assistant du compositeur dans Dracula était le directeur Kitamura de Memoru )
Nous essayons de faire une œuvre digne de cette superbe musique ! Encouragez nous !
"

Seiji Yokoyama (compositeur)

"A l'heure où j'écris ces lignes, nous sommes juste après la diffusion du quatrième épisode. Lorsque l'on montre de l'animation d'action à des enfants de 3 à 4 ans, on doit pouvoir laisser l'histoire de côté et rester figés devrant l'écran cathodique comme si l'on oubliait de cligner des yeux. C'est au moins mon cas lorsque je regarde les épisodes diffusés de Saint Seiya.
J'en suis arrivé au point que ce programme Saint Seiya obsède mon regard par le fantastique éclat de ses combats épiques. Une réplique d'un annonceur dans la série :
"Le Graude Coliseum accueillant fièrement plus de cent mille spectateurs est actuellement transformé en un maelström d'exaltation ! Le combat à mort des dix Saints pour obtenir la Gold Cloth : GALAXIAN WARS !! "
La réplique de cet annonceur me semble être un des grands Thèmes de Saint Seiya et je suis à l'heure actuelle fasciné par ces dessins animés si colorés et si stimulants.
Lorsque je reçois la commande de musiques pour de l'animation, je demande toujours "Et c'est quoi [ce projet] ?" et donc, mon directeur apparaît toujours ces derniers temps avec le dossier du projet ainsi qu'une tonne de volumes de l'œuvre originale à adapter.
Ainsi, pour ce projet, j'ai écouté une description de ce genre : " Bla bla, pour blabla et en faisant ainsi, on aurait… " et je me suis ainsi dit que je pourrais essayer ce genre de musique ici…. La description de mon directeur m'a beaucoup servi pour élaborer le format final de la conception sonore et il continue à m'aider.
Il me permet surtout de bien séparer les bons personnages des mauvais.
D'habitude, lorsque j'achève tous les travaux de la composition à l'enregistrement et que je donne la bande, je demande toujours "Je voudrais que vous n'utilisiez pas cette musique dans cette scène" ou "je vous prie de n'utiliser cette musique que dans cette scène".
Que ce soit en conception de mélodie ou en conception de son, il est beaucoup plus facile pour moi d'exprimer ces deux notions de bien et de mal.
Mais, cette fois-ci dans Saint Seiya, j'ai du mal à faire la différence, à pouvoir dire qui est du côté du bien et qui est du côté du mal.
Cette œuvre m'a donné du fil à retordre de ce côté là aussi.
En conclusion, j'ai composé en gardant à l'esprit de rester orthodoxe et direct.
Pour certains personnages, j'ai utilisé un peu d'ambiance Rock.
De jeunes musiciens talentueux se sont rassemblés pour l'enregistrement et cela semble donner un son très agréable. Je profite de cette occasion pour les remercier. Pour finir, je pose ma plume en remerciant profondément les producteurs qui m'ont amené sur ce projet."

 

Yasuno Satô (Sélection musicale)

"Monsieur Yokoyama nous a écrit pour le début de Saint Seiya près de 90 compositions mais lorsque j'ai reçu ces BGM, j'ai eu des doutes. Car j'avais davantage l'impression d'avoir des musiques pour mélomane que des musiques pour un programme de jeunesse et je me demandais si elles s'intégreraient bien dans l'œuvre.
Mais ces inquiétudes disparurent rapidement lorsque le premier épisode fut achevé. Lorsque Marine parle de l'univers, lorsque Seiya fait exploser son Cosmos, lorsqu'il est sur le point d'abandonner lors d'un éprouvant combat, lorsque le combat s'achève… Par leur profondeur et leur identité propre, les musiques ont toutes largement contribué, et plus que prévu, à la tension dramatique de ces scènes.
Le vaste drame prenant pour décor la Mythologie grecque et la belle et émouvante bande-sonore. Comment lier ces deux éléments le mieux possible afin de faire ressentir le Cosmos aux spectateurs… J'explose mon Cosmos chaque semaine pour résoudre cette problématique par ma sélection des musiques."

 

Un Grand Merci à Gérald Ory ! ^_^

Voir aussi :

Les CD de BGM et leurs Tracklistings traduits !

 

[HOMEPAGE] [PERSONNAGES] [SENTIMENTS] [ASGARD] [HADES] [DOUBLAGE] [SERIE] [HYPERMYTH] [MYTHOLOGIE] [COLLECTION] [ARAKI] [FORUM] [FILMS] [KURUMADA] [STORY-BOARD]

 

*Ludovic Gottigny. Tous droits réservés*