Archive for août, 2006

La dernière séance

Deux films que j’attendais avec une certaine impatience dernièrement : “Miami Vice” de Michael Mann et “La science des rêves” de Michel Gondry.

N’ayant pas particulièrement suivi la série télévisée éponyme, mon intérêt pour “Miami Vice” tenait en un seul nom : Michael Mann. Dire que cet homme est l’un de mes réalisateurs fétiches serait un euphémisme eut égard à l’admiration que je lui voue depuis le visionnage de ses Deux flics ami-amisublimissimes “Heat” (face à face inoubliable entre entre Al Pacino et Robert de Niro, tous deux en état de grâce !), “Révélations” (une histoire vraie plus qu’inquiétante interprétée avec brio par Al Pacino et alors méconnu Russell Crowe) ou encore “Collateral” (voyage au bout de la nuit californienne… et de la psyché humaine avec deux acteurs absolument magnifiques, Jamie Foxx et surtout Tom Cruise, ce dernier trouvant là le second meilleur rôle de sa carrière après son interprétation d’un gouru du sexe dans “Magnolia”). Et si son “Ali”, avec un Will Smith pourtant impeccable, m’avait plutôt déçu, je considère toujours un film de Mann comme un petit évènement personnel. :p
Bref, un film de Mann, avec deux acteurs que j’apprécie pas mal (Collin Farrell, que je suis de près depuis l’excellent “Tigerland” de Joel Schumacher, et Jamie Foxx qui ne cesse de confirmer depuis “Ray”)… Une combinaison a priori gagnante… Que nenni.

Au final, que reste t-il de ce long-métrage évènement ? Une “bouse esthétisante”… Comme d’habitude avec Mann, son film est visuellement superbe en tous points. Des couleurs aux plans de caméra, des lieux de tournage au look des personnages en passant par la musique. Rien à dire, c’est impeccable. Mais qu’on nous dise où se cache le scénario… ? Y en a pas ? Vous avez raison. C’est d’un pathétique… et surtout, d’un convenu ! Nous voyons défiler les pires clichés et poncifs du cinéma. C’est souvent surjoué et les dialogues sont régulièrement ahurissants de bêtise… C’est lourd, cliché, bourrin et d’un ennui abyssal. Une grosse déception… Et dire qu’il aurait suffit d’un bon script pour en faire une réussite.
A éviter si vous recherchez de la substance dans un film, à voir si le visionnage d’un “bel objet” suffit à occuper l’une de vos soirées.

Allez plutôt voir le très onirique (sic) “La science des rêves” de Michel Gondry… Très différent de “Eternal Sunshine of the Spotless Mind” (un véritable chef d’oeuvre, le meilleur rôle de Jim Carrey), moins désespéré et moins poignant, mais terriblement touchant et poétique. L’excellent Gael Garcia Bernal, acteur mexicain fétiche du réalisateur Inarittu (Amours chiennes, Babel), y campe un jeune franco-mexicain (Stéphane Miroux) qui revient à Paris après le décès de son mexicain de père. Il revient habiter dans l’appartement de sa mère (Miou-Miou), laquelle lui indique aussi la possibilité d’un job à prendre dans une fabrique de calendriers ringards où officie un Alain Chabat absolument déjanté (et génial !). Peu confiant en lui, grand timide pas encore tout à fait mûr, Stéphane fuit la vie pour se réfugier dans le monde du rêve. C’est une “maladie”, dit-on… L’incapacité de distinguer la réalité du monde du rêve… Un handicap qui va mettre notre héros dans des situations plus qu’embarassantes avec sa nouvelle voisine, la très belle et très imaginative Stéphanie (Charlotte Gainsbourg). Une vraie bouffée d’oxygène que ce film tendre qui nous rappelle que nous avons tous, quelque part, encore une âme d’enfant. Une vraie leçon de tolérance et d’amour. A ne pas manquer !

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… et le Capricorne avec lui.

Curieux, quand même, ce que la vie réserve parfois comme ironie du sort.
En effet, à l’image de l’épisode 66 de “Saint Seiya”, Shiryû du Dragon (Hirotaka Suzuoki) a rejoint dans les cieux il y a quelques jours Shura du Capricorne (Kôji Totani), décédé quant à lui le 6 février 2006 d’une crise cardiaque.

Pas très récent, me direz-vous, mais on avait à mon sens pas parlé sur le web occidental - jusqu’à hier (merci Nao !) - du décès de ce seiyû né le Disparition du chevalier d'or du Capricorne !12 juillet 1948 à Nagoya. Avant d’être remplacé par le très talentueux Takeshi Kusao sur le jûnikyû-hen, Totani était en effet la voix du chevalier d’or du Capricorne durant la série et aussi le film “Shinku no shônen densetsu” (Abel), ainsi que le chevalier d’argent Moses. Il était également connu pour ses rôles dans “Hokuto no Ken” et “Hokuto no Ken 2″ (Jagi, Han, Ryûken), “Kinnikuman” (le commentateur, Inspecteur Gobugari), “Candy Candy” (George) et la narration d’un grand nombre de drama et de documentaires… Sa très belle voix demeure cependant assez méconnue du public.

Une pensée pour la famille d’un comédien, lui aussi, trop tôt disparu (58 ans !).

2006, année décidément meurtrière pour le monde du doublage.

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Le Dragon s’en est allé…

Disparition du chevalier de bronze du dragon !Une bien triste nouvelle pour tous les fans de “Saint Seiya” et les amoureux du “premier doublage” comme on doit l’appeler à présent… Depuis le remplacement intempestif des comédiens originaux…

Le quotidien Asahi a publié sur son site web une courte nécro du comédien de doublage Hirotaka Suzuoki, né le 6 mars 1950 à Nagoya et décédé ce dimanche 6 août des suites d’un cancer du poumon.

Beaucoup se souviendront de lui pour l’énergie qu’il avait insufflé au personnage de Shiryû du Dragon dans le doublage japonais original de “Saint Seiya”, et sa voix à la fois grave et élégante reconnaissable entre toutes. Ses derniers travaux sur l’oeuvre culte de Masami Kurumada, à l’image de Tôru Furuya and Co, auront donc été le film “Saint Seiya Tenkai-hen” et le jeu Playstation 2… Un dernier film maudit pourtant si magnifique, qui revêt aujourd’hui une saveur plus amère que de coutume.
Shiryû, chevalier de bronze du DragonLes fans se souviendront également de ses autres rôles majeurs dans la japanime tels que Tenshin Han dans “Dragon Ball” et “Dragon Ball Z”, Bright Noah dans la saga “Gundam”, Kôjirô Hyûga (Mark Landers) dans “Captain Tsubasa” (”Olive et Tom”), Shachi dans “Hokuto no Ken 2″ (”Ken le survivant”), Tatewaki Kuno dans “Ranma 1/2″ ou encore Hajime Saitô dans “Rurôni Kenshin”. Avec lui disparaissent beaucoup de vains espoirs des fans de “Saint Seiya”, souhaitant ardemment retrouver un jour les comédiens originaux qui avaient fait un travail si merveilleux sur les chevaliers de bronze de notre enfance… En fin de compte, c’est une petite part de nous même qui disparaît à jamais avec lui.

Il avait 56 ans. Paix à son âme.

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Le péché originel

Le premier qui déchiffrera ce mot d’esprit faisant office de titre et qui se fera connaître via les commentaires aura droit à toute ma considération distinguée ! :p

Bon eh bien me voilà en vacances, chers lecteurs ! Une petite semaine et demie de repos, avec un retour au bureau programmé pour le 16 août. D’ici là, beaucoup d’heures de sommeil à rattraper et une motivation à retrouver. A l’heure où je vous écris ce post indispensable à votre insatiable curiosité, je me trouve donc en Belgique. Ceux d’entre-vous qui me connaissent s’écrieront sans doute “Mais comment cela se fait-il ? Ses parents n’ont plus internet depuis deux ans !!”. Pour répondre à cette remarque aussi pertinente que déplacée (mêlez vous de vous oignons, après tout !), j’en vient donc au sujet principal du présent billet.

Le MacBook Pro !

Ca y est, j’ai cédé. Ca faisait des mois que ça me titillait le bulbe. Je me suis fait plaisir. Je me suis procuré un sublimissime MacBook Pro !
Cela faisait longtemps que je souhaitais me mettre vraiment au Mac, pour y avoir pris goût lors des quelques mois passés à travailler sur un vieil IMac à Brignoles il y a près de deux ans. Bien que le côté prétentieux assumé et la marginalité d’Apple m’aient souvent énervés - tout comme la suffisance des Mac-fans qui prétendent encore avoir plus de goût et plus d’intelligence que les mécréants qui achètent PC - j’avoue que le fonctionnement, la souplesse, la puissance et la beauté des produits réalisés par l’entreprise de Cupertino m’ont toujours bluffés. Donc, bien que n’étant pas spécialement anti-PC ni spécialement fanatique de l’ “esprit Mac”, je me suis jeté sur la première génération de Mac avec processeur Intel Core Duo… Un magnifique MacBook Pro 15 pouces avec les “mensurations” suivantes : 2,5 Kg, 2,16 Ghz, 1 Go de RAM, 100 Go de disque dur, lecteur/graveur DVD/CD, frontrow, caméra ISight intégrée, nouvelle connectique MagSafe, clavier rétro-éclairé (avec ajustement automatique de la luminosité de l’écran)… You name it. Sans oublier un design à tomber par terre, une coutume avec la boîte du génialement maniaque et tyrannique Steve Jobs. Bave, bave…

C’est le Laptop le plus puissant jamais produit jusqu’à présent, équipé de la dernière technologie Intel : le processeur à double coeur, dont les PC devraient bénéficier dans quelques semaines (mois ?). Après que mon Packard-Bell se soit transformé en grille pain lors d’une chaude soirée d’été brignolaise il y a deux ans, je ressentais de plus en plus le besoin de me procurer un nouvel engin portable. Et l’idée d’un Mac à germé dans mon esprit, avant de devenir l’idée fixe me poussant jusqu’à la boutique CLG Informatique. Faut dire que les caractéristiques de la bête, en dépit de quelques défauts franchement mineurs en ce qui me concerne, m’ont rapidement tourné la tête. Investir dans une belle bécane, se faire plaisir pour une fois… tudieu ! Après tout, en près de dix ans de pratique informatique, je ne comptais jusqu’alors que trois machines au compteur : un PC Fujitsu (dont je tairais les caractéristiques pour ne pas faire rire l’assemblée), un laptop PC Packard-Bell et un PC clôné, monté de toute pièce par mon poto Erwan que je salue au passage.

Le MacBook Pro, encore !

C’est donc au moyen de cet alléchant appareil que j’ai rédigé ce petit billet. Mais revenons à la question que vous rêviez de me poser tout à l’heure (si si, je l’ai bien senti) : “mais comment as-tu fais pour te connecter au web et poster ce billet aussi passionnant que fantastique ?”. Simple. Mon magnifique (je vous l’avais déjà dit, qu’il était superbe ?) MacBook Pro est équipe d’ “AirPort”, un programme chargé de repérer les sources WIFI environnantes et s’y connecter. Comme vous le savez sans doute, à présent les providers protègent leurs signaux WIFI d’un mot de passe (généralement la fameuse clé WEP, un numéro de série figurant sur le modem fourni). Mais voilà qu’en arrivant chez mes parents je me décide effrontément à lancer “AirPort”. Et paf, vlà t’y pas que je tombe sur un signal WIFI totalement libre d’accès ! Ne me demandez pas d’où il provient, le fait d’avoir le petit bonheur de vous faire part de ce post me suffit amplement. Tant pis pour le pauvre gars dont je squatte momentanément la bande-passante… L’avait qu’à choisir un provider se foutant moins de sa gueule.

Je terminerai sur tout autre chose. Aux amateurs de bande-dessinée (européenne, américaine, japonaise) et de “sous-culture”, je vous recommande chaleureusement la lecture du Webzine “W’Art. Très bien écrit, bien présenté, je suis tombé sous le charme de son ton éditorial et rédactionnel. Un projet de qualité auquel participent notamment Damien de Cyna et Iadalboth (habitué du forum MANE, notamment, pour ceux qui connaissent). Souhaitons leur une très bonne continuation.
Bonne lecture !

P.S. : Petit hommage aussi au regretté comédien de doublage Pascal Renwick, qui nous a tragiquement quitté le 19 juillet dernier. Vous connaissez tous sa voix, grave et sensuelle. Celle de Laurence Fishburne aka Morpheus dans “The Matrix”, de Schwarzenegger dans le premier “Terminator” ou encore Alan Rickman dans “Piège de Cristal”. Il avait doublé quelques épisodes du très attendu “Sergent Keroro” dans le rôle de Giroro (qui lui allait comme un gant !) avant de disparaître beaucoup trop tôt. Paix à son âme.

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