Archive for juillet, 2006

“Hmmmmmm, pop-corn…”

Ceux d’entre-vous qui me connaissent, connaissent aussi l’amour que je porte aux Simpsons depuis bien plus d’une décennie. J’ai fréquemment rendu hommage à cette grande série qui m’a fait passer tant de grands moments. Ce concentré de bonne humeur est depuis quelques temps, comme vous le savez, disponible en coffrets DVD (la saison 7 à peine sortie, la 8ème est d’ores et déjà annoncée pour la rentrée…. la FOX accélère enfin ses sorties, Dieu merci). Il est impensable de se priver de ces petits bijoux débordant de bonus (les “animatiques”, storyboards, scènes coupées, commentaires audio à pisser de rire) et qui nous permettent de revoir avec une joie non feinte les aventures de notre famille américaine préférée. Je ne sais pas pour vous, mais même si les dernières saisons sont en The Simpsons Movieforte baisse au niveau de la qualité d’écriture (la saison 17 signait cependant un mieux assez marqué, à mon sens), j’ai beaucoup du mal à imaginer l’absence de nouveaux épisodes… Après tout, la création animée de Matt Groening m’aura accompagné plus de la moitié de mon existance. Y a comme qui dirait un lien qui s’est tissé au fil des années entre ces créatures jaunes aux yeux globuleux et mon petit coeur amoureux de show télés de qualité. Pour le meilleur et pour le pire. On finit toujours par s’attacher.

Bon, j’en vient au sujet principal de ce post. On savait depuis 1993 qu’un projet de long-métrage animé des “Simpsons” titillait leurs créateurs. Groening ne voulant pas jeter son bébé en pâture àla première occaz’ venue, il avait conditionné l’existence du projet à l’écriture d’un scénario en béton armé. Le script ayant convaincu l’auteur (un “draft” signé par les scénaristes les plus célèbres de la série - Al Jean, Mike Reiss, John Swartzwelder, David Mirkin, Ian Maxtone-Graham, George Meyer, Matt Selman, Mike Scully et Jon Vitti - ainsi que par l’auteur lui-même et le producteur James L. Brooks), le film a été mis réellement en chantier en parallèle de la saison 17. Rapidement, les noms de quelques guests sont annoncés (Albert Brooks, Minnie Driver, Erin Brockovich, Kelsey “Sideshow Bob” Grammer ou encore Joe “Fat Tony” Mantegna), ainsi que l’incorporation d’un compositeur tout neuf dans l’univers des Simspons… Hans Zimmer ! J’ai beau aimer ce compositeur, je trouve ce choix plutôt curieux. Bref, malgré ces quelques révélations épisodiques, rien ne filtrait vraiment sur la production du film et son scénario. Jusqu’à ce que James L. Brooks ait l’idée de faire cadeau aux fans d’un tout premier teaser, diffusé en première partie de “Ice Age 2″. Une idée marketing géniale, dans l’esprit de la série au niveau de son contenu (je ne m’en lasse pas, pour ma part ! ^^; ). Un gros buzz s’en suit, suivi peu après d’une conférence très attendue au célèbre Comic Con 2006 de San Diego, à laquelle participaient notamment James L. Brooks et Al Jean (un des scénaristes vétérans de la série). Ils ne sont pas arrivés les mains vides face aux fans, mais bien avec deux courts extraits du film au stade de l’”animatique” (un storyboard vaguement animé, donnant une idée du rythme d’une scène). Vous les trouverez sur cette page. Dépêchez-vous de les regarder si cela vous intéresse, car la FOX écume les sites web hébergeant ces vidéos afin de les faire disparaître.

Je n’aurais qu’une chose à dire en conclusion : “Hmmmmmmm, juillet 2007…”

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Grands nez et nez cassés !

Encore un titre de post pour le moins énigmatique, me direz-vous. Que nenni, vous allez très vite deviner de quoi je parle (enfin, pour le “nez cassé” il vous faudra aller voir le film tout de même :p ).

Le bonheur de vivre à Paris, c’est de pouvoir se livrer à toutes les expériences, a toutes les possibilités de divertissement. Quand on aime l’art, Paris is the place to be. Monuments, musées, cinéma, théâtre… Le bonheur absolu en ce qui me concerne. Si j’ai toujours aimé la scène, cela faisait bien dix ans que je n’avais plus remis les pieds dans un théâtre. Ma dernière pièce devait être “Les fourberies de Scapin” de Molière, si j’ai bonne mémoire. Une très bonne expérience, non renouvellée depuis… je ne sais pour quelle raison. On a pas forcément le réflexe “théâtre”, et c’est un tort. Le théâtre revêt dans notre esprit une fausse impression poussiéreuse, jaunie et pédante. Le théâtre, ce n’est pas que de la tragédie grecque ou d’obscures pièces expérimentales… Comme au cinéma, on peut y trouver de tout et aussi n’importe quoi. Il y a la possibilité de faire son choix. Pour ma part, pour mon retour vers les “trois coups”, j’ai opté pour une pièce à la fois classique et avant-gardiste : “Cyrano“, au théâtre de la Gaité Montparnasse.

CyranoAu programme, trois acteurs qui jouent les scènes les plus mémorables du chef d’oeuvre d’Edmond Rostand… sans vrais décors et sans vrais costumes (les acteurs ont leurs vêtements du 21ème siècle et revêtent de temps à autres quelques artifices, costumes réduits à l’état de symboles) mais avec… un pianiste complètement barré et une vraie authenticité ! En tête d’affiche, l’immense Jacques Weber. Quelle claque de voir un acteur habité de si près. Maniant le verbe avec élégance, on pouvait sentir tout son être vibrer une fois dans la peau des divers personnages qu’il interprétait. Il était admirablement secondé dans toute sa splendeur par deux de ses “élèves”, Xavier Thiam et Anne Suarez, qui apportent toute leur énergie et leur fraîcheur à un ensemble surprenant mais maîtrisé. Un vrai bonheur, visiblement partagé avec l’acteur Dominique Pinon (Délicatessen, Alien 4, Amélie Poulain, Dikkenek) qui se trouvait juste derrière nous ! Bref, j’ai renoué avec le théâtre de la plus belle des manières et je m’en voudrais d’en rester là après une aussi belle soirée. Mention spéciale pour le texte de Rostand… J’avais oublié à quel point il était sublime, ciselé comme un diamant.

Dans un tout autre registre, j’ai découvert hier le film “Lucky Number Slevin” à l’UGC Ciné Cité Bercy.
Je n’avais eu que de bons échos sur ce film, alors que la bande-annonce me faisait penser davantage à un nanar de série B au casting 4 étoiles (Josh Hartnett, Morgan Freeman, Ben Kingsley, Bruce Willis, Danny Aiello, Robert Forster). Une excellente surprise au final, avec une construction et un montage rappelant les meilleurs Tarantino et Guy Ritchie, même si l’on reste encore loin de la maestria scénaristique et visuelle d’un “Pulp Fiction” ou d’un “Arnaques, crimes et botanique”.
Slevin“La vie n’est pas tendre avec Slevin (Josh Hartnett). En quelques jours, ce jeune homme a perdu son appartement, découvert que sa petite amie le trompait, et s’est fait voler ses papiers. Décidé à souffler un peu, Slevin s’envole vers New York, où il va habiter quelque temps l’appartement d’un copain, Nick Fisher. La poisse ne va pas le lâcher pour autant, bien au contraire… Le milieu new-yorkais est en ébullition. Deux de ses plus grands parrains, le Rabbin (Ben Kingsley) et le Boss (Morgan Freeman), se livrent une guerre sans pitié. Autrefois complices, ils sont devenus les pires ennemis. Pour venger l’assassinat de son fils, le Boss est décidé à faire tuer celui du Rabbin. Il a chargé Goodkat (Bruce Willis) de l’affaire. Celui-ci, réputé pour être le meilleur “hitman” au monde, a un plan très simple : trouver quelqu’un qui doit énormément d’argent au Boss et l’obliger à exécuter la besogne en échange d’une annulation de dette. Le candidat idéal est… Nick Fisher…”
Certes, on pourra toujours gloser sur la fin un peu poussive et “tape à l’oeil”, mais le film est sincère sans se prendre trop au sérieux, et on est ravi de voir Josh Hartnett endosser son meilleur rôle, les deux vétérans Freeman et Kingsley cabotiner comme des débutants et Bruce Willis se jouer indirectement de son image avec un rôle froid mais non dénué d’un certain humour second degré assez croustillant. Une très bonne surprise en fin de compte… Sans être un chef d’oeuvre, juste un bon moment passé au cinoche. C’est parfois tout ce qu’on demande, pas vrai ?

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L’apocalypse selon Saint Urasawa

Je vous l’avais dis dès le post inaugural de ce blog… Il m’est impossible de ne pas vous parler du manga qui me passionne le plus en ce moment : “20th Century Boys“. Je me doute que je n’apprendrai strictement rien aux fans et autres otakus qui lisent éventuellement ce site, mais il se trouve que quelques “profanes” traînent parfois leurs guettres en ces lieux et si je suis capable par ce post d’éveiller quelque peu leur curiosité pour cette oeuvre, eh bien ce blog à la noix aura rempli l’une des missions que j’attendais de lui. :p

1969. Un groupe d’enfants passe le plus clair de son temps libre à se réunir dans ce qu’ils appellent leur “base secrète”, un monticule de feuilles et de branchages dressé au beau milieu d’un terrain vague. Ce lieu tenu secret, sanctuaire de leur enfance, les voit s’adonner à des activités aussi diverses que la lecture de mangas, l’écoute de musique rock et l’échange de Un sinistre symbole...photos coquines. Aaah,l’insouciance de l’enfance. Réunis un beau jour dans ce théâtre des rêves sous l’impulsion de leur meneur Kenji Endô, les mômes couchent leurs rêveries et leurs fantasmes sur papier… C’est décidé, quand ils seront grands, ils seront les héros qui vont sauver la planète ! Ils imaginent un symbole de ralliement (un œil marqué d’une main dont l’index pointe vers le ciel) destiné à leur servir d’étendard dans leur lutte contre les forces du mal. Ils élaborent un scénario catastrophe dont l’imagination enfantine à le secret : la destruction de Tokyo par un robot géant et l’anihilation de Londres, de San Francisco puis de l’humanité toute entière par un virus foudroyant. Tout est méticuleusement consigné dans ce qu’ils appellent alors le “Cahier de Prédictions”.

Près de 30 ans plus tard, le suicide de Donkey (l’un des enfants du groupe) sort Kenji de sa routine. Celui qui ne pensait qu’à devenir une rockstar est désormais à la tête du Convini familial, et sa vie se partage entre ce labeur peu réjouissant et l’éducation de la petite Kanna, le bébé que sa soeur lui a confié avant de s’évaporer mystérieusement dans la nature. Kenji s’interroge : quel est ce mystérieux symbole que l’on a retrouvé sur les lieux du suicide de Donkey et qui commence à apparaître sur les lieux de disparitions, meurtres crapuleux et autres attentats sanglants ? N’est-ce pas celui qu’il avait inventé avec ses compagnons d’enfance ? Le symbole de leur promesse de protéger la terre… Qui se sache derrière la secte nihiliste qui s’est appropriée ce sigle surgi du passé et qui est menée par un mystérieux gourou se faisant appeler “Ami” ? Qui est “Ami” et pouquoi semble t-il s’appliquer à réaliser un à un les sinistres évènements décrits dans le “Cahier des prédictions” ? S’agit-il d’un ancien camarade de Kenji ? Sans aucun doute, Mais lequel ? Aucun des membres de la bande n’a de souvenirs assez précis. Y a t-il un traître ? Un menteur ou un schizophrène ? Ou n’étaient-il pas seuls lorsqu’ils abordaient le futur de notre planète étant enfants ? Qui aurait pu avoir ainsi accès à leurs souvenirs d’enfance ? Kenji et ses amis, devenus adultes, pourront-ils empêcher l’inéluctable ? Le mangaLa fin du monde, qu’ils avaient jadis programmée pour le 31 décembre 2000 à minuit…

Je ne me risquerai pas à aller plus loin dans le pitch tellement la trame de ce manga est riche et d’une réjouissante complexité. S’amusant à jouer des apparences et égarer son lecteur avec un récit maîtrisé de bout en bout, Urasawa nous entraîne dans un voyage qui nous verra traverser plusieurs nappes temporelles et explorer des époques qu’il nous présente avec un remarquable sens du détail. Un sens de narration digne des plus grands films, un talent qu’on lui connaissait déjà sur “Monster” mais qui trouve ici sa plus parfaite matérialisation. Avec “20th Century Boys”, l’artiste s’impose définitivement comme le plus grand mangaka de sa génération, dévoilant pièce par pièce les éléments d’un puzzle qui fera date dans l’histoire du genre seinen mais aussi du manga en général. Même les amateurs de BD franco-belge, souvent hostiles aux “mangasses”, s’empressent de reconnaître le génie de cette série, d’ailleurs fort logiquement récompensée en 2004 du titre suprême au prestigieux Festival International d’Angoulême. Je ne peux que vous encourager à vous jeter sur les volumes édités par Panini Comics (feu Génération Comics), vous ne le regretterez pas. Dépendance garantie !

19 tomes ont été édités en France, tandis que 21 sont sortis au Japon en attendant l’édition du volume 22 prévu pour octobre. Si ce volume 22 était annoncé comme étant l’ultime opus de la saga, Urasawa a fait savoir récemment via son éditeur qu’il reprendrait “20th Century Boy” au printemps 2007 ! Une nouvelle un peu curieuse, mais certaines rumeurs n’évoquent pas une véritable reprise mais la publication d’un unique chapitre spécial de conclusion. Wait and see, donc.

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Grosses bébêtes et vieux Bébel

Totoro
Grande nouvelle pour tous les amoureux d’oeuvres poétiques ! Tonari no Totoro (Mon voisin Totoro, 1988) de Hayao Miyazaki et Heisei tanuki gassen Pompoko (Pompoko, 1994) de Isao Takahata sont enfin disponibles en DVD. Studio Ghibli est beau, Studio Ghibli est grand !! Je me les suis évidemment pris dès que je les ai apperçu en tête de gondole à la FNAC Saint Lazare tout à l’heure.

Dieu que c’est bon de pouvoir savourer une nouvelle fois toute la magie nostalgique d’un “Totoro”, film incarnant à la perfection tous les rêves et les souvenirs de l’enfance… Du concentré de bonheur en 1h30 d’animation. Un monument du cinéma, à placer aux côtés des plus grands Disney. On appréciera aussi de replonger dans le conte magnifiquement poignant des tanuki, ces espèces de blaireaux du folklore japonais chers à Takahata, illustrant un portrait sans fard des désastres écologiques causés par les Hommes. Aussi magnifiques que soient ces deux long-métrages, il ne s’adressent pas aux mêmes publics. Si “Totoro” ravira petits et grands par son insouciante légèreté, son bonheur communicatif et son récit pétri de nostalgie, “Pompoko” est un peu plus dur, plus “cérébral”, avec son propos sans appel suscitant débat et réflexions. Si les enfants tomberont inévitablement sous le charme des adorables petites bébêtes de poils transformistes, la lenteur du film et son ton quelque peu désespéré risque de les égarer en cours de visionnage… Les adultes, quant à eux, éprouveront bien des difficultés à garder leurs yeux totalement secs. Deux genres différents, mais deux chef-d’oeuvres absolus à posséder absolument. Magnifique mais terriblement triste pour ce qui concerne “Pompoko”. Une maxime qui s’applique parfaitement au sublime et crépusculaire “Tombeau des Lucioles”, autre monument de Takahata qui fut produit en même temps que… “Totoro” !

Pompoko

Bon, au passage je me suis pris deux petites galettes d’un tout autre genre. “Pierrot le fou” de Jean-Luc Godard, tout d’abord. Ca faisait longtemps que je souhaitais découvrir ce chef d’oeuvre de la Nouvelle Vague qui a tant révolutionné à sa manière le cinéma et inspiré des tonnes de grands cinéastes en herbe.
“Ferdinand (Jean-Paul Belmondo) renoue des relations avec Marianne, une jeune étudiante qu’il a jadis aimée. Et le voilà embarqué dans une histoire de fou : un cadavre dont il faut se débarasser, des bandes rivales, un hold up. Une sorte de série noire absurde qui l’entraîne inéluctablement vers la mort…”
Comme d’habitude avec Godard, ce film est une succession de scenettes, de moments saisis au vol, un immense collage de clichés instantanés… Un assemblage intuitif de scènes poussant l’abstraction et la poésie à leur paroxysme. Un rôle en or pour un Belmondo très intense. Notre Bébel national reste sans conteste l’un de mes acteurs fétiches (Aaah, “Un singe en hiver”, “Le magnifique”, “Le professionnel”, “L’as des as”…). Ca me fait penser que j’ai encore un autre monument de Godard à regarder, “A bout de souffle”, pierre angulaire de la Nouvelle Vague avec Belmondo en tête d’affiche encore une fois. Mais avant cela, j’essaierai de me réserver une petite séance pour “Prends l’oseille et tire-toi” de Woody Allen. Merci à ma Claire adorée de me permettre de découvrir ce long-métrage. ^_^

Deuxième galette, “100 000 dollars au soleil” d’Henri Verneuil avec Belmondo, Lino Ventura et Bernard Blier. Des acteurs géniaux au service d’un scénario très sympa et de dialogues mythiques de Michel Audiard. Que demande le peuple ?
“Sahara, 1963. Rocco (Belmondo), chauffeur expérimenté, fauche avec sa fiancée Pepa un camion flambant neuf et son mystérieusement chargement, dont la livraison doit rapporter 100 000 $. Son employeur, le douteux Castiglione dit “la betterave”, charge un autre chauffeur, Marec dit “le plouc”, de les rattraper.”
J’avais vu ce film il y a des années et j’en avais gardé un excellent souvenir. En parlant d’Audiard, je ne me lasserais jamais de revoir “Les tontons flingueurs” et “Les barbouzes”… Deux chef d’oeuvres intemporels du cinéma comique français, avec des répliques d’anthologie. A voir de toute urgence si ce n’est pas encore fait ! Je vous ai déjà dit que j’adorais le cinéma ?

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Putain, un Best Of !

Aaah les “Guignols de l’Info“… A quoi ressemblerait notre paysage audiovisuel sans le cynisme et la verve incendiaire des plus célèbres marionnettes de la télé ? Leurs observations et commentaires acides nous apportent une bonne dose de recul et d’autodérision, distribuant au passage quelques claques bien méritées à la société française, nous renvoyant à nos contradictions. Un constat identique avec leur portrait au vitriol des relations internationales.

16 ans de bonheur !

Bien sûr, leurs sketches manquent parfois de subtilité, mais que de franches rigolades depuis 1990… Bien entendu, comme pour tout programme récurrent qui subit des rotations dans l’équipe des auteurs, certaines “saisons” sont bien meilleures que d’autres. La dream team restera sans doute celle constituée de Benoït Delépine (Michael Kael de “Groland”), Jean-François Halin et Bruno Gaccio (période 90-96 en gros). De puis 1999, les jeunes loups Lionel Dutemple, Julien Hervé et Ahmed Hamidi ont rejoint le vétéran Bruno Gaccio (présent depuis 92). Une relève bienvenue, après trois saisons en demi-teintes sous la plume de Franck Magnier, Alexandre Charlot et Gaccio de 96 à 99. Si le meilleur de l’émission est sans doute derrière elle, on voit mal comment on pourrait se passer de cette dose d’humour quotidienne. Rappelez vous, le 3 mars 2000 “Les Guignols” annoncaient la fin de leur émission après 12 années d’antenne. Canular, mais plus de 3 millions de téléspectateurs sont rivés devant leur écran le lundi 6 mars en espérant un démenti. Une belle preuve d’amour.

Malgré l’amour que je porte à cette émission depuis 94, je n’ai pas toujours eu le loisir de la suivre comme je le voudrais. Oubli, emploi du temps surchargé, désintérêt cyclique… Et c’est un peu incrédule que je tombe hier à la Fnac des Halles sur le Best Of de la saison 2004-2005. Je l’achète malgré tout, ayant d’excellents souvenirs des sketches “Medef Mécanique”, “Jean-Pierre de Chasseneuil du Poitou”, les récurrents sur le “To win the yes needs the no to win against the no” ou encore l’orchestre d’Emir Kusturica qui pourrit la vie de Laurent Weil à Cannes… Je me suis bien évidemment marré comme un bossu en visionnant la galette hier soir. Le rire est salutaire, surtout dans la période actuelle.

Le Best Of 2004-2005

A tel point que cela m’a donné envie de me procurer les Best-of précédents sur Amazon. Et ça tombe bien, les DVD “L’année des Guignols” sont soldés avec frais d’envois offerts! Du coup, j’ai pris tous les DVD disponibles pour un total d’environ 50 € :

o Saison 1998 - 1999 : On m’aurait menti ?!!
o Saison 1999 - 2000 : Ras le Bol les Guignols !
o Saison 2000 - 2001 : Je peux dire une connerie ?
o Saison 2001 - 2002 : Une ispice de counasse d’année
o Saison 2002 - 2003 : Pardon aux familles….. tout ça !!!
o Saison 2003 - 2004 : Un Jean-Pierre ça peut tout faire.

A quand les Best Of DVD de 90 à 97 ? Longue vie aux Guignols !

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C’est dans les vieilles casseroles…

En analysant les sorties cinéma de ces derniers temps, on se rend compte que l’originalité des projets n’est pas vraiment à l’ordre du jour. Hormis quelques exceptions, on assiste en effet au recyclage en règle de grands classiques télévisuels et cinématographiques. Ce n’est pas forcément péjoratif, même s’il faut reconnaître que les réussites dans le domaine sont plutôt rares.

Les

Parmi tous ces projets qui vont débouler dans nos salles obscures, on peut citer le nouveau “Rocky” (avant “Rambo IV”, sic!). Eh oui, à 60 balais (fêtés au début du mois) Sylvester Stallone remet le couvert avec un film sobrement intitulé “Rocky Balboa“. Ne riez pas, au fond de la salle là, je vous entend d’ici ! Figurez vous que ce projet semble moins ridicule qu’on ne pourrait le croire. Disons en tous cas que la bande-annonce laisse augurer un scénario un peu plus sincère et moins commercial que l’ensemble des dernières déclinaisons cinématographiques des aventures de “L’étalon italien”. Après visionnage de ce premier trailer, moi qui en suis resté à “Rocky - L’oeil du Tigre”, je dis pourquoi pas.
Plus étrange, un nouveau film en images de synthèses sur nos chères “Tortues Ninja“. Là aussi, on pouvait craindre le pire et je trouve que le rendu très comic book, l’animation fluide et énergique et l’humour laisse entrevoir la possibilité d’une réussite. Vous pouvez vous faire votre propre opinion ici . Autre projet tiré d’un dessin animé célèbre, celui du film live de “Transformers” par… Michael Bay (Bad Boys, Armageddon, Pearl Harbor… et autres films subtils). De quoi être inquiet, donc. Mais le tout premier teaser du film disponible sur le site officiel rassure quelque peu avec son athmosphère inquiétante et froide. Difficile de se faire une idée vraiment précise, cela dit. Il faudra attendre la première véritable bande-annonce, et surtout voir le film prévu pour l’été 2007.
Dans la famille “j’adapte une série télé à succès des années 80″, j’appelle le dernier né : “Miami Vice“. Si si, souvenez-vous, “Deux Flics à Miami”. Bon, j’avoue n’avoir jamais suivi cette série à l’époque de sa diffusion… Jamais réussi à accrocher, bizarremment. Pourtant, le projet de son adaptation cinématographique m’enthousiasme. Pourquoi ? Eh bien parceque pour la première fois dans ce type d’adaptation, c’est le créateur de la série qui se retrouve derrière la caméra et que ce créateur est tout simplement l’un de mes réalisateurs fétiches. J’attends toujours les projets de Michael Mann avec une grande impatience après avoir découvert son crépusculaire “Heat” avec De Niro et Pacino en 95. Depuis, il ne m’a jamais déçu, que ce soit avec “Révélations”, “Ali” ou encore “Collateral” (peut-être le meilleur rôle de la carrière de Tom Cruise, à la lutte avec “Magnolia”). Je pars confiant, donc, même si je dois vous avouer que le premier teaser m’a laissé de glace… J’aime beaucoup Collin Farrell et Jamie Foxx, mais là j’ai eu l’impression de voir une annonce pour un film d’action de seconde zone. La bande-annonce définitive m’a tout de même rassuré, j’y retrouve davantage le style de Mann (aahh, ces scènes nocturnes…).

Bond... James Bond.

Au milieu de ce tourbillon de recyclages en tous genres, un projet m’inspire un peu plus que les autres : “Casino Royale“. Alors, pour mettre les choses au clair : je n’ai jamais été un grand fan de l’agent 007. Tout au plus ai-je visionné sans déplaisir nombre de ses aventures, que ce soit sous les traits de Sean Connery, Roger Moore ou encore Timothy Dalton… Du grand spectacle, des pop corn movies invraisemblables mais fun. Mais voilà, malgré toute la sympathie que j’ai pour Pierce Brosnan (qui physiquement campe un 007 parfait), je trouve que son manque de charisme et son jeu ont quelque peu carricaturé le plus célèbre agent secret du monde. Les scénarii et leur mise en scène ne m’ont pas aidé à m’imerger davantage dans cet univers… “Golden eye” m’a fait rire, “Le monde ne suffit pas” et “Demain ne meurt jamais” m’ont… affligés. Bref, la vodka martini c’est pas trop mon truc. Jusqu’à “Casino Royale” ? J’avais aimé le film éponyme de 1967 avec Peter Sellers, David Niven, Woody Allen ou encore Orson Welles… mais il s’agissait plus d’une farce décallée qu’un vértiable “James Bond” au sens où nous l’entendons aujourd’hui. Comme pour accentuer la nature particulière de ce nouvel opus et souligner le virage pris par la saga, c’est à une nouvelle adaptation de cette première aventure de l’agent séducteur que nous allons assister. Si les puristes crient au scandale, je ne peux que me réjouir du choix de Daniel Craig (les fans auraient préférés Clive Owen). Enfin une vraie gueule, un gossbo qui n’en est pas un. Une gueule d’ange cassée. Y a de la force et de la détermination dans ce visage là. J’aime le principe d’un James Bond plus “ordinaire” physiquement et plus animal dans sa démarche. Impitoyable, déterminé, violent. Dans la très prometteuse bande-annonce , Bond est décrit comme un “instrument sanguinaire”, un “hitman”. J’aime l’idée d’un film plus noir et plus respectueux des romans d’origine. Surprise, le film est réalisé par Martin Campbell, déjà auteur du piteux “Golden Eye”. Prudence donc, même si les premières images sont impressionnantes. Rendez-vous en novembre 2007 pour être définitivement fixé.

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A Pixar, les rats quittent les bagnoles !

Un nouveau Pixar, c’est toujours un évènement. Une date cerclée de rouge sur le calendrier pour tout fan d’animation qui se respecte. C’est dire avec quelle impatience j’attendais il y a quelques mois l’Intégrale des oeuvres du studio en coffret DVD. Ah quel plaisir de se replonger dans tous ces chef d’oeuvres ! Bon, j’avoue avoir été un chouïa déçu par “Les Indestructibles”. Trop opaque de par sa thématique, qui s’adresse selon moi avant tout aux afficionados de comics américains purs et durs. N’étant pas très “impliqué” dans cet univers, je dois reconnaître qu’une partie des références et une partie de l’ambiance du film me sont complètement passés au-dessus de la tête. Le visionnage fut un bon moment en soi, mais relativement vite oublié. Ce qui ne m’était jamais arrivé avec un film du studio de John Lasseter. Après cette semi-déception, j’étais plutôt perplexe en découvrant d’immenses affiches dans le métro proclamant “Cars” comme étant le plus fabuleux Pixar à ce jour.

Si le film de John Lasseter n’était en fin de compte pas le meilleur Pixar pour moi (J’ai une nette préférence pour les deux “Toy Sory”, mais aussi “A Bug’s Life” aka “1001 Pattes”), ce long-métrage m’a néanmoins complètement séduit. Si le scénario, à l’image d’un “Finding Nemo”, se fait plus “disneyien” par son côté “émotion à outrance”, la sincérité et le talent des auteurs évite au projet de tomber dans la mièvrerie que certains esprits chagrins semblaient percevoir dans les aventures du petit poisson clown. Plus que le sympathique script de départ, saluons la performance technique… Quelle claque, mes aïeux ! Tout est si beau et si réel qu’on en vient à oublier au cours du film que nous sommes en train de regarder un long-métrage d’animation. Un comble, quand les héros du film sont des voitures qui parlent n’est-ce pas ? Les décors sont absolument somptueux, embellis par une mise en scène inspirée et amoureuse de son sujet. Je en suis pas prêt d’oublier la scène de course en ouverture. Du grand Lasseter, à coup sûr ! Saluons au passage l’influence prépondérante sur le projet du regretté Joe Ranft, décédé prématurément dans un accident de voiture (ironie du sort…) durant la production du film. La filmographie Pixar doit énormément à son talent, sa vision unique et son enthousiasme. En plus d’être un storyboardeur et un dialoguiste de génie, il était aussi excellent comédien comme le prouvent ses participations au doublage de certains films du studio (il avait noamment prêté sa voix au pingouin Whezzy dans “Toy Story 2″, Heimlich la chenille dans “1001 Pattes” et à Red dans “Cars”). Pour les propriétaires du coffret DVD “Intégrale” du studio, ne manquez pas de regarder les nombreux bonus où intervient Joe Ranft (les “making-of”, avec les inoubliables lectures de story-board !). Ayant découvert l’ampleur de l’apport de cet homme aux films Pixar, inutile de vous dire que sa disparition me préoccupe plutôt pas mal. Et après avoir savouré son ultime coup de génie, que penser du prochain effort du studio ?

Eh bien le visionnage du premier teaser de “Ratatouille” me laisse une impression plutôt positive ! Voire même plus, il me laisse carrément enthousiaste. Suffisamment pour me donner envie d’en parler dans ce post, en tous les cas. Le synopsis m’a l’air très drôle - un rat gastronome planqué dans les cuisines d’un grand restaurant parisien - et la qualité technique une nouvelle fois bluffante. Jugez par vous mêmes, le teaser en top qualité est disponible ici. Moi je dis : Vivement l’été 2007 ! En attendant “Toy Story 3″, oeuf corse.

Un commentaire

Un blog du 21ème siècle…

Bon ben voilà…
Après avoir brièvement fait partie de la première grande vague de blogs français (avec un blog Saint Seiya fleurant bon la nostalgie… Aaah, la chasse aux infos sur le Meiô Hades Jûnikyû-hen !), me revoilà avec un nouveau cyber-journal. Entre les deux, un iatus de cinq ans. Autant dire une éternité.

Si à l’époque de ce premier blog je vivais encore bien au chaud chez mes parents dans une banlieue populaire bruxelloise, je vis désormais au rythme de la capitale gauloise. Aaaah, Paris… La Ville Lumière, que je connaissais déjà bien pour y avoir séjourné à de si nombreuses reprises au cours de mon existence. Elle ne m’avait jamais paru aussi belle et désirable qu’après avoir débarqué du Var un beau matin d’octobre 2005.

Brignoles - La place Caramy

Dire que j’ai souffert pendant une année à Brignoles - capitale du Centre Var (sic !) - serait à la fois un euphémisme et une exagération. Ce n’était pas la mine et j’y ai malgré tout vécu de très bons moments. Mais certains amis brignolais m’y ont vu m’éteindre socialement et psychologiquement à la vitesse grand V. Indépendamment du boulot, qui fut pénible par bien des aspects mais qui restera quoiqu’il arrive une expérience inoubliable et irremplaçable, je sentais que je n’étais décidemment pas à ma place dans cette obscure bourgade qui ne m’apportait d’autre plaisir que celui de me mettre au défi. C’est malgré tout la mort dans l’âme que j’avais décidé de quitter ma petite vie varoise et certains collègues devenus amis… Amis. Comme mes anciens patrons, en qui j’avais une confiance aveugle et absolue… Un respect sincère brisé, une fois le masque tombé et certaines méthodes révélées. Mon départ du Var n’était motivé à l’origine que par des problèmes personnels. Mais il fut finalement précipité, pour des raisons professionnelles et d’éthique. La vie est décidément pleine de (mauvaises) surprises. Ils m’avaient donné ma chance… Je suis repartis avec mes désillusions et mon chagrin sous le bras, fort néanmoins d’une expérience nouvelle. En cela, Brignoles ne fut pas un échec total.

Me voilà donc à Paris, prêt à en découdre malgré l’échec. Prêt à relancer la machine, prêt à affronter les entretiens d’embauches et les réécritures de CV. En vrai citadin, je ne pouvais que me réjouir de retrouver le dynamisme d’une grande ville et les possibilités offertes. En quelques jours, je revenais à la vie. Je retrouvais l’énergie indispensable pour aller taquiner Madame La Chance… Cette dernière, qui ne sourit dit-on qu’aux audacieux et aux battants, me permet finalement de retrouver l’inespéré… Un boulot dans le domaine de ma passion, l’audio-visuel, et plus particulièrement le média qui m’est le plus cher : le dessin animé. Un poste à ma convenance, avec des responsabilités accrues et une charge de travail stimulante. Quelques mois plus tard, et bien après une rupture aussi douloureuse qu’inévitable dans ma vie sentimentale, je retrouvais le bonheur en la personne de Claire. L’ultime et la plus belle perle venant s’ajouter à mon collier de bienfaits parisiens.

A Brignoles déjà, très impliqué dans mon travail, je n’avais guère la force et le loisir de reprendre mes activités internautiques commencées à la toute fin de 1998. Comme la création et co-création de trois sites web (Burning Blood, Moerucosmo et Cyna) et la fréquentation de divers forums et autres newsgroups de japanime. J’ai dû laisser toutes ces activités en friche, à mon grand regret. Mais c’était inéluctable. Travailler dans le milieu vous apporte une bonne dose de recul, et votre vision devient tout d’un coup plus cynique. On se sent rapidement très détaché des simples considérations du fan lambda.

Mon arrivée à Paris n’aurait pas dû arranger les choses, emporté qu’on est dans le tourbillon des plaisirs de la ville. Mais, étrangement, en dépit de solides horaires de travail et d’une vie sociale agréablement chargée, j’ai réussi à envisager de reprendre le “clavier”. J’ai retrouvé, quelque part, l’optimisme innocent qui me permettait jadis de chroniquer tel DVD de Saint Seiya, tel CD de Yôko Kanno ou encore tel film magnifique de Sergio Leone.

Car voilà ce qui me passionne plus que tout avec le web : la possibilité de partager mes émotions rapidement et avec le plus grand nombre. J’ai toujours ressenti le besoin de m’exprimer sur tout et n’importe quoi… Un bon film, une série télé déchirante, un bouquin passionnant, un art book de Cowboy Bebop à tomber… Que sais-je. Si j’ai sans doute tourné définitivement la page des sites web (il m’arrive encore d’écrire des articles de japanime pour la presse spécialisée), ce nouveau blog me permet de renouer quelque part avec certains plaisirs abandonnés. Il me servira d’exhutoire et de tribune… Pour moi-même, déjà (ce qui peut être parfois très libérateur, je vous assure), mais aussi pour les quelques rares lecteurs qui auront l’occasion de lire les différents papiers qui ne manqueront pas de venir progressivement s’ajouter à celui que vous êtes en train de lire. J’en profite pour remercier chaleureusement Gilles pour son sérieux coup de main à l’élaboration graphique de ce blog. N’étant pas doué pour la programmation, bénéficier de ses compétences en la matière est une aubaine bienvenue.

20th Century Boys, le phénomène Urasawa

De quoi s’agit-il en fin de compte ? D’un cyber-journal sur moi, sur tout et sur rien. Un blog banal. Celui d’un mec du 21ème siècle. C’est pour illustrer cette idée que j’ai choisi un titre et une bannière largement inspirés de mon manga préféré du moment, 20th Century Boys (devenu pour le coup “21st Century Boy”), du génial Naoki Urasawa. Je ne manquerai sans doute pas l’occasion de vous en reparler le moment venu.

Bienvenue aux éventuels égarés du web et à très vite pour de nouveaux billets d’humeur !

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